COVID-19 : faut-il craindre la vaccination ?

    Nous mettons à votre disposition un texte rédigé par le Docteur Jacques Longueville, conseiller effectif, concernant la vaccination contre le COVID-19.

     

    Que répondre à ceux qui doutent du bénéfice de la vaccination contre le Covid ?

    Depuis plusieurs mois, les articles de presse, les émissions de radio ainsi que les programmes de télévision consacrés à la problématique du Covid-19 foisonnent, tentant d’apporter une réponse à l’inquiétude de nombreux citoyens. Une question revient avec insistance sur le devant de la scène : faut-il ou non se faire vacciner ? Trancher ce nœud gordien paraît à première vue une gageure ; pourtant ce n’est pas le cas à condition que le problème soit résolu en dehors de toute prise de position dogmatique ou tentative de mystification par des fake news, c.-à-d. des informations sciemment fausses diffusées à grande échelle.

    Trop souvent les débats actuels dégénèrent en une diabolisation compulsive des vaccins ; ceux-ci, clament haut et fort certains opposants, seraient responsables de dégâts considérables au niveau de notre santé. D’une manière générale de telles accusations concernent, essentiellement si pas uniquement, des maladies dont la cause n’a pas encore été identifiée ou contre lesquelles aucun traitement curatif n’existe actuellement. Entre autres sont cités l’autisme, la maladie d’Alzheimer, la sclérose en plaques, etc., mais jamais une affection curable par des antibiotiques appropriés comme la tuberculose ou évitable par une modification du style de vie, comme le cancer du poumon dû au tabagisme.

     

    Les vaccins sont-ils efficaces ?

    L’efficacité des vaccins anti-coronavirus ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) dans l’Union européenne a été démontrée par les essais cliniques conduits sur des dizaines de milliers de volontaires.

    Vaccin Pfizer BioNTech : l’efficacité est de 95 %. 8 cas confirmés de Covid-19 sont survenus parmi les personnes vaccinées contre 162 dans le groupe placebo, soit un risque 20 fois plus élevé de contracter la maladie en l’absence de vaccination.

    Vaccin Moderna : l’efficacité est de 94,1 %. Dans le groupe des vaccinés on n’a enregistré que 11 cas de Covid-19 symptomatique contre 185 cas dans le groupe placebo. Au cours de l’étude, 30 cas de forme sévère de la maladie, dont un mortel, sont survenus ; tous appartenaient au groupe placebo.

    Vaccin AstraZeneca : chez les volontaires ayant reçu une première dose faible suivie d’une seconde dose standard, l’efficacité est de 90 %. 30 cas de Covid-19 symptomatique ont été relevés dans le groupe vacciné contre 101 dans le groupe contrôle. Aucun volontaire du groupe vacciné n’a dû être hospitalisé contre dix dans le groupe contrôle.

     

    Où en est-on actuellement dans les faits ?

    D’un côté, les sceptiques mettent en doute l’efficacité des vaccins dans la prévention de nombreuses maladies infectieuses, qu’elles soient bactériennes ou virales. En particulier ils s’acharnent à agiter les éventuels effets secondaires des vaccins anti-coronavirus pour justifier leur prise de position avant même de savoir de quelle nature ils seront, quelles seront leur fréquence et leur intensité. Aussi choquant que cela puisse être, ce moyen de prévention ne bénéficie pas de la présomption d’innocence. Plus de 15 millions d’êtres humains dans le monde ont déjà été vaccinés contre le Covid-19 et jusqu’à présent, les experts en pharmacovigilance n’ont pas relevé d’éléments justifiant un refus ou un retrait de l’autorisation de mise sur le marché. Certes, comme pour d’autres vaccins, des effets indésirables sont constatés, principalement des réactions locales à l’endroit de l’injection. Quant aux effets systémiques, leur fréquence et leur intensité sont reprises dans des tableaux établis sur base des données recueillies dans les études des 3 premiers vaccins enregistrés par l’Agence européenne des médicaments (EMA). Ces réactions doivent être mises en balance avec l’effet secondaire redoutable, mais passé sournoisement sous silence par les opposants, de l’absence de vaccination, à savoir le nombre effroyable des décès liés au Covid-19 qui ont été déclarés depuis le début de la pandémie : plus de 2.000.000 dans monde dont plus de 21.000 en Belgique.

    De l’autre côté, il y a ces cohortes d’individus qui, devant l’ampleur et la gravité de la pandémie ont répondu « présent » lors des essais cliniques. Le suivi de leur évolution démontre une protection contre la maladie dans plus de 90 % des cas, ce qui a amené les autorités régulatoires à délivrer une autorisation de mise sur le marché valable dans les 27 pays membres de l’Union européenne. On assiste d’ailleurs maintenant à un engouement pour la prévention vaccinale à tel point que les garants de la santé publique dans les différents états sont contraints d’établir des critères de sélection des groupes prioritaires, la production ne parvenant plus à satisfaire la demande.

    N’est-il pas paradoxal de constater que dans le monde entier le public attend avec impatience la mise à disposition des vaccins, et qu’en même temps des groupes de citoyens s’y opposent farouchement ? La découverte de moyens efficaces et sûrs de prévention devrait au contraire être saluée par un ouf de soulagement après les ravages causés par cette pathologie maligne, cet adjectif étant pris au sens de "qui peut entraîner la mort".

    Quelles sont les fake news avancées pour bannir la vaccination de l’arsenal thérapeutique ? Parmi elles revient fréquemment la présence d’aluminium dans les flacons ou seringues. Celle-ci serait responsable d’effets délétères sur l’organisme humain, notamment de l’autisme. Plutôt que pointer un doigt accusateur sur cette présence, une information objective, non dogmatique et sans à priori s’impose. L’alimentation quotidienne des habitants de nos pays occidentaux contient en moyenne une quantité d’aluminium dix fois supérieure à celle présente dans une seule dose de vaccin. Autrement dit, le commun des mortels absorbe en un an une quantité d’aluminium 1800 fois supérieure à la quantité administrée par deux injections de vaccin (film interne de certains tétrapacks, barquettes alimentaires, canettes de boissons diverses, lait maternel ou en poudre, papier enrobant des aliments cuits au four, etc.). Si une personne présente des lésions induites par un excès d’aluminium dans le corps, il faut en chercher la cause dans l’alimentation ; le vaccin n’y est pour rien. Et qui plus est, les flacons des 3 vaccins anti-coronavirus actuellement sur le marché n’en contiennent pas. L’argument est donc non fondé et irrecevable.

     

    Les vaccins à base d’ARN messager sont-ils dangereux ?

    Non, parce que l’ARN messager de ces vaccins pénètre uniquement dans le cytoplasme des cellules humaines et n’a pas la capacité d’être incorporé dans l’ADN (acide désoxyribonucléique) porteur de nos gènes qui, lui, se trouve dans le noyau. Façonné en laboratoire, il ne contient que les informations constituant le message que l’on souhaite transmettre, notamment le gène qui code la synthèse d’une protéine cible, appelée protéine de pointe S. Celle-ci n’infecte pas les individus vaccinés, ne modifie en rien l’ADN de l’hôte mais stimule la synthèse d’anticorps dirigés contre la protéine cible, ce qui empêche celle-ci de se fixer sur ses récepteurs potentiels, localisés à la surface des cellules humaines normales. Loin d’être dangereux, l’ARN messager renforce l’immunité de l’individu lui-même et l’aide à se défendre contre l’infection virale.

    Autre raison de ne pas nourrir de crainte, l’évaluation de l’innocuité, de l’efficacité et de la qualité des vaccins relève de la compétence de groupes de travail constitués d’experts indépendants, médecins, pharmaciens, vétérinaires, biologistes, etc. Ces scientifiques se prononcent selon les mêmes normes que celles appliquées pour tout autre médicament ; ils doivent signer annuellement un formulaire attestant qu’ils n’ont aucun conflit d’intérêt dans les dossiers qu’ils ont à traiter. Aux Etats-Unis une loi permet au public de prendre connaissance des données des essais cliniques, des délibérations et même de formuler des commentaires. Il en est pratiquement de même dans l’Union européenne dès l’autorisation de mise sur le marché. La pharmacovigilance particulièrement rigoureuse n’a jusqu’ici pas eu connaissance d’effets indésirables nécessitant l’interruption des études cliniques ou des campagnes de vaccination ; par prudence il est préférable que les immunodéprimés, les femmes enceintes, les enfants et les patients aux antécédents allergiques renoncent à la vaccination, simplement parce que les données dans ces groupes particuliers sont pour l’instant insuffisantes.

     

    Les effets indésirables des vaccins

    Quels sont-ils, quelle est leur fréquence, quelle est leur intensité ? Telles sont les questions qui tracassent une partie du public et font hésiter les individus lorsqu’arrive le moment d’accepter ou de décliner la vaccination.

    Pour être crédible, le médecin doit faire preuve de transparence ; des effets indésirables, il y en a pour les vaccins comme pour la plupart des médicaments enregistrés que l’on peut se procurer en pharmacie. Le tout est de vérifier si le rapport bénéfice/risque est acceptable dans le type de pathologie prise en charge. Un séjour de deux semaines en chambre stérile est concevable pour traiter à visée curative une leucémie aiguë mais un non-sens dans le cas d’une bronchite saisonnière.

    Que nous apprend la pharmacovigilance maintenant que plus de 15 millions d’individus ont déjà été vaccinés ?

    Vaccin des firmes Pfizer-BioNTech

    Les réactions locales sont banales et modérées : douleurs au site d’injection chez 66 à 83 % des personnes, rougeur et gonflement cutanés chez moins de 10 % des personnes.

    Les réactions systémiques (Tableau 1) surviennent dans un pourcentage variable de cas selon leur type ; elles sont moins fréquentes au-delà qu’en-dessous de 55 ans. Il est à remarquer que fatigue et céphalées ne sont pas rares même chez les patients sous placebo.

     

    Pourcentage de personnes ayant présenté l’effet

    Effet

    Âge 16 – 55 ans

    Âge > 55 ans

    Vaccin

    Placebo

    Vaccin

    Placebo

    Fièvre

    16

      0

    11

      0

    Fatigue

    59

    23

    51

    17

    Céphalées

    52

    24

    39

    14

    Frissons

    35

      4

    23

      3

    Vomissements

      2

      1

      1

      0

    Diarrhée

    10

      8

      8

      6

    Myalgies

    37

      8

    29

      5

    Arthralgies

    22

      5

    19

      4

    Tableau 1. Pourcentage d’effets systémiques selon la classe d’âge et l’état vaccinal.

     

    Vaccin de la firme Moderna

    Le pourcentage d’effets indésirables, locaux ou systémiques, rapportés chez les sujets vaccinés et les sujets ayant reçu un placebo est repris ci-dessous (Tableau 2).

    Effet indésirable

    Pourcentage

     

    Vaccin

    Placebo 

    Réactions locales

     

     

         Douleur

    88,2

    17,0

         Érythème

      8,6

      0,4

         Gonflement

    12,2

      0,3

    Réactions systémiques

     

     

         De grade 3

      1,5

      1,3

         Hypersensibilité

      1,5

      1,1

    Fièvre

    15,5

      0,3

         Céphalées

    58,6

    23,4

         Fatigue

    65,3

    23,4

         Myalgies

    58,0

    12,4

         Arthralgies

    42,8

    10,8

         Frissons

    44,2

      5,6

         nausées/vomissements

    19,0

      6,4

    Tableau 2. Pourcentage de réactions locales et systémiques selon l’état vaccinal.

    La fréquence globale d’effets indésirables après la 2ème dose est de 88,6 et 18,8 %, respectivement dans le groupe vacciné et le groupe contrôle. La durée moyenne est pour les réactions locales de 2,6 et 2,0 jours ou pour les réactions systémiques de 4,2 et 3,7 jours, respectivement dans les groupes « vaccin » et « placebo ». Tant les réactions systémiques que les réactions locales sont plus fréquentes chez les personnes âgées de moins de 65 ans. Aucun cas de réaction anaphylactique grave n’a été rapporté.

     

    Vaccin de la firme Astra Zeneca

    Le nombre de personnes sur lequel est basée l’analyse se monte à 74.341 années-sujets (années-sujets : nombre de sujets multiplié par la durée du suivi en années) après la 1ère dose et 29.060 années-sujets après la 2ème dose (Tableau 3). Il n’y a guère de différence entre les deux vaccins pour ce qui concerne les effets sévères et aucun de ces effets n’a nécessité une hospitalisation après le vaccin anti-covid-19. La majorité des réactions sont légères à modérées et disparaissent en quelques jours.

    Effet secondaire

    Nombre

    Groupe « Covid-19 »

    Groupe « Contrôle »

    Sévère

    84

    91

    Potentiellement lié au vaccin

    2

    0

    Hospitalisation

    0

    10

    Tableau 3. Nombre d’effets secondaires relevés selon l’état vaccinal.

    Groupe contrôle : vaccin contre les méningocoques.

    Sévère : considéré comme tel selon les critères définis par les investigateurs. 

    Effet secondaire

    Pourcentage

    Douleur

    54,2

    Fatigue   

    53,1

    Céphalées

    52,6

    Malaise

    44,2

    Myalgies

    44,0

    Frissons

    31,9

    Arthralgies

    26,4

    Nausées

    21,9

    Fièvre > 38°

      7,9

    Tableau 4. Pourcentage d’effets secondaires relevés chez les personnes vaccinées.

     

    Le développement de ces vaccins n’a-t-il pas brûlé les étapes habituellement exigées ?

    Par comparaison avec l’ensemble des autres substances médicamenteuses, il est vrai que la durée du développement jusqu’à la mise sur le marché a été fortement raccourcie. Cette rapidité s‘explique par différents facteurs qui ont tous agi dans le même sens : mortalité élevée, surcharge dans les hôpitaux, montants financiers gigantesques, publics et privés, investis dans la recherche, pression sur les chercheurs vu l’urgence sanitaire, technologie acquise par le passé dans l’élaboration de vaccins contre d’autres viroses (grippe, papillomavirus humain, Zika, Ebola, hépatite A, hépatite B, etc.), maîtrise de la synthèse par les différents laboratoires, large population de volontaires disponibles pour les études cliniques et, qui plus est, accélération de certaines procédures administratives dans l’évaluation de l’efficacité et de la sécurité du produit facilitant l’analyse et la prise de décision par les autorités régulatoires (European Medicines Agency ou EMA pour l’Union européenne; Food and Drug Administration ou FDA pour les Etats-Unis). De plus, en l’absence d’effets indésirables prohibitifs dans les études de phase 2, la production a débuté avant que celles-ci soient terminées de manière à disposer du vaccin en quantité suffisante pour démarrer sans délai les études de phase 3 après la phase 2. La recherche s’est déroulée dans le strict respect des exigences scientifiques et éthiques mais dit en termes simples, on y a mis le turbo.

     

    Se faire vacciner prochainement, n’est-ce pas servir de « cobaye » ?

    Tout d’abord les médecins traitent des êtres humains et non des cobayes. De plus la recherche clinique est soumise à des consignes strictes et aucune étude ne peut être lancée avant l’approbation d’un Comité d’éthique composé de représentants non seulement des professionnels de la santé mais aussi de la société civile. D’un point de vue plus pratique, vu les énormes montants à investir, une étude n’est envisagée par les firmes pharmaceutiques que si les investigateurs ont de solides arguments laissant présager que la nouvelle substance se montrera au moins aussi, si pas plus, efficace que ce qui existe déjà dans les mêmes indications.

    Alors non, il n’est pas question de servir de « cobayes ». Les vaccins anti-coronavirus ont déjà été administrés à plus de 15 millions de volontaires et l’hésitation n’est plus permise. Le rapport bénéfice/risque est nettement en faveur de la vaccination ; le pourcentage d’efficacité est très élevé tandis que la fréquence et le niveau des effets indésirables sont supportables. Le rejet de la vaccination, par contre, fait courir un risque non négligeable de contracter la maladie, d’en mourir ou d’en garder des séquelles invalidantes. Il faut garder à l’esprit qu’un tiers des malades admis en soins intensifs décèdent de la maladie.

     

    N’est-il pas plus prudent d’attendre la publication des résultats dans des revues scientifiques qui font autorité avant d’envisager la vaccination ?

    Non, les résultats sont loin d’être préliminaires. Au début du mois de décembre 2020 deux publications avaient déjà vu le jour dans des revues prestigieuses. L’une, concernant le vaccin des firmes Pfizer-BioNTech, rapportée dans le New England Journal of Medicine (Etats-Unis) a comparé 22 000 volontaires vaccinés à un même nombre de personnes ayant reçu un placebo. Dans le premier groupe, on a observé 20 fois moins de cas confirmés de Covid-19 que dans le second groupe, pour être précis 8 contre 162. Une différence émerge déjà au douzième jour après la première injection. Aucun effet indésirable n’a été suffisamment grave pour entraîner le décès. A ce jour, deux cas de réactions allergiques prononcées ont été décrits, mais ces personnes avaient des antécédents allergiques connus. L’autre étude, concernant le vaccin de la firme AstraZeneca et reprise dans le Lancet (Royaume-Uni), est une première analyse des résultats d’un essai clinique mené dans quatre pays. Le vaccin contre le Covid-19 préparé selon une autre technique (vecteur viral) y est comparé à un vaccin contre le méningocoque A, C, W et Y servant de contrôle. Sur près de 12 000 volontaires inclus, l’efficacité globale est de 70 %. On entend par là l’absence de cas de Covid-19 symptomatique et virologiquement confirmé. L’incidence de réactions indésirables telles que fatigue, inflammation ganglionnaire, etc. est similaire dans les deux groupes. Début février 2021 ont été publiés, de nouveau dans le New England Journal of Medicine, les résultats de l’étude clinique d’un troisième vaccin, celui de la firme Moderna ; ceux-ci vont dans le même sens que ceux publiés deux mois plus tôt.

     

    D’où vient le rejet a priori de la vaccination ?

    Il est un constat interpellant : certains individus font plus confiance aux informations infondées qui sont diffusées tous azimuts grâce aux réseaux sociaux par des gens dont ils ignorent tout sauf peut-être le nom, plutôt qu’à des scientifiques chevronnés dont le curriculum vitae, disponible sur la toile, atteste la compétence. Serait-ce la conséquence d’une recherche d’un coupable à l’incertitude du lendemain, une sorte de "mal à la vie" ? L’inculpation des vaccins dans la genèse de certaines maladies ne résiste pas à l’analyse factuelle ; si dans une large population donnée, 75 % des individus ont été vaccinés, il n’y a rien d’étonnant à relever un taux de vaccination de 75 % dans une collectivité plus restreinte d’autistes par exemple, issus de cette population. Etablir un lien de cause à effet entre vaccination et autisme, par exemple, n’est rien d’autre qu’un déni de la démarche scientifique.

     

    Quel message délivrer pour évacuer la réticence de ceux qui hésitent encore ?

    Les faits, relatés en toute transparence, permettent incontestablement de rassurer l’ensemble des personnes, particulièrement celles qui voient dans l’apparition sur le marché de ces nouveaux vaccins l’intervention d’une main maléfique alors que ceux-ci se montrent efficaces et sans effets secondaires prohibitifs.

    A leur intention il suffit de rappeler les énormes progrès accomplis au cours des 100 dernières années dans la prévention de nombreuses maladies infectieuses au point qu’aujourd’hui la grande majorité des adultes ignorent tout, peut-être même le nom, d’affections redoutées par nos aïeuls autant que redoutables parce que très souvent mortelles comme la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, etc. Dans ce domaine l’avancée la plus spectaculaire concerne la variole (aussi appelée petite vérole), complètement éradiquée dans le monde, au point que la vaccination spécifique a pu être abandonnée il y a quarante ans déjà. La poliomyélite (autrefois appelée paralysie infantile) a de même disparu dans tous les pays du globe à l’exception de trois états dans lesquels des groupes religieux font accroire aux habitants que la vaccination est destinée à les rendre stériles.

     

    Quelle décision prendre ?

    Plus que probablement la vaccination contre le coronavirus ne sera-t-elle pas obligatoire. Le choix pour le public sera dès lors binaire : soit décliner par principe la vaccination, malgré les nombreux décès liés à la pandémie lorsqu’il n’existait aucun vaccin spécifique, soit bénéficier de l’avancée indéniable dans le domaine de l’immunologie en général et du Covid-19 en particulier.

     

    Remarque

    Vu l’évolution rapide de plusieurs aspects de la pandémie, il est bon de préciser que les nombres et pourcentages mentionnés dans le présent article sont ceux déjà publiés ou communiqués par voie de presse à la date du 15 février 2021.

    Prof. ém. (UCL) Jacques LONGUEVILLE

    Membre effectif du Conseil provincial Bruxelles et Brabant wallon

     

    Avenue de Tervueren 417 - 1150 Bruxelles

    Tel 02 771 24 74 - Fax 02 772 40 61